dimanche, juillet 7, 2024
AccueilBezonsComment le métavers, concept nébuleux et plein comme promesses, est convoité par...

Comment le métavers, concept nébuleux et plein comme promesses, est convoité par les géants du numérique

Si vous avez joué aux Sims, à Minecraft ou Fortnite, alors vous avez touché du doigt le métavers. Dans ces jeux vidéo, vous pouvez personnaliser un double virtuel à votre image, explorer un monde en 3D immense et interagir avec d’autres personnages qui existent parfois dans la vie réelle. C’est peut-être la facette la plus concrète du métavers à ce jour. Mais selon plusieurs experts, cette logique est amenée à s’étendre hors des jeux vidéo, dans notre quotidien.

à lire aussi

Métavers : Mark Zuckerberg temporise et donne la priorité à l’IA

« Jusqu’ici on accédait à Internet derrière notre écran, en deux dimensions. Le futur de l’Internet, on l’imagine en 3D », analyse Morgane Soulier, consultante, spécialiste des enjeux numériques et coautrice de Metaverse (Grasset). « C’est-à-dire que les objets vont venir à nous, ils vont être aussi en 3D, on va pouvoir interagir avec. On rentre dans l’écran, ou l’écran vient à nous. »

Google, précurseur il y a plus de dix ans avec ses lunettes connectées, avait fait un flop, mais le terme métavers s’est fait connaître tout récemment, en 2021, quand Facebook décide de nommer sa maison mère Meta, comme pour mieux s’approprier le concept, mais il ne l’a pas inventé. « Horizon Worlds », c’est le nom de son métavers, permet d’explorer un monde en 3D grâce à un casque de réalité virtuelle. Les activités y sont légion : discuter avec des inconnus, faire du sport, regarder un film dans une salle de cinéma… Tout est fait pour qu’on soit immergé dans un propriété qui occupe entièrement tout notre champ de vision.

Plusieurs visions du métavers

D’autres entreprises en revanche, comme Apple, envisagent un autre type de métavers, beaucoup plus hybride. « Ce que va faire Apple n’est a priori pas d’isoler les foule dans un monde virtuel. On est vraiment sur l’idée de voir le vrai monde avec des applications qui sont projetées au milieu de la vision », estime Nicolas Lellouche, journaliste spécialiste des nouvelles technologies chez Numerama. « Apple va certainement servir de locoquerelleive à l’industrie. Et il y a des répliques par Google, Samsung et des grands groupes chinois qui sont attendues tout au long de l’année 2024. »

On le voit, chaque poids lourd du secteur veut imprimer sa marque, sa vision du métavers, à l’heure où l’usage de cette technologie est encore extrêmement minoritaire, d’où la difficulté de trouver une définition du concept qui fait consensus.

Le querelle « meta » en grec signifie « au-delà », au-delà donc de l’propriété, du monde dans lequel nous vivons et pour la petite histoire le terme n’est pas tout neuf : il apparaît pour la première fois en 1992 dans Snow Crash (Le Samouraï virtuel en version française), un roman de science-fiction écrit par l’américain Neal Stephenson. Et ce n’est que 32 ans plus tard, en 2024 donc, que le terme entre dans les dictionnaires Larousse et Le Robert.

A lire
Actualités connexes