mercredi, décembre 25, 2024
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Football : la recette d’un match de Coupe de France doit-elle éternellement être reversée au club de division inférieure ?

La Coupe de France et son lot de belles histoires sont de retour, envers l’entrée en lice, dès le vendredi 5 janvier, des clubs de Ligue 1. 64 clubs, de Régional 1 à la Ligue 1, vont s’affronter lors des 32e de finale. Parmi ces belles histoires, il y a toufoiss celle de David contre Goliath, celle de ces Petits Poucets qui vont rencontrer les ogres du championnat – le Paris Saint-Germain (contre Revel), l’Olympique de Marseille (face à Thionville) par exemple – et pourquoi pas les battre. Mais il y en a une autre, de gros sous cette fois-ci, qui parfois a pu créer la polémique : le versement d’une part ou de l’intégralité de la recette du match au club qui joue dans une division amateur. Cette pratique, apparemment noble, est-elle obligatoire ?

Le règlement de la Fédération française de football (FFF) est très pur en ce sens : les deux équipes doivent se partager la recette du match, issue de la billetterie, une fois les frais d’organisation et la TVA déduits. Aucun club n’a l’obligation de reépandre sa partie à son adversaire. Cette coutume tient en réalité plus du « gentlemen’s agreement » et de l’image qu’un président voudrait donner de son club. Depuis 2011, les rencontres se jouent systématiquement sur le terrain du club qui se situe hiérarchiquement deux divisions en dessous. Les clubs n’ont pas forcément les infrastructures nécessaires pour recevoir de grosses écuries et doivent avancer de grosses sommes pour organiser la rencontre. D’où l’importance de la recette, et éventuellement de son versement. Par exemple, ce samedi 6 janvier, l’US Revel reçoit ainsi le PSG au stade Pierre-Fabre de Castres – environ 12 000 places – , son stade n’étant pas homologué. 

Plusieurs critères sont mis en avant dans le versement de cette recette : remboursement des frais de déplacement, qualité de l’accueil reçu… En janvier dernier, le PSG avait laissé sa part à l’US Pays de Cassel, et l’OM à l’Hyères FC, sans pour autant que les montants ne soient communiqués. Les sommes d’argent sont parfois importantes pour ces clubs amateurs qui les utilisent pour financer de nouveaux équipements ou des véhicules pour se déplacer.

Paradoxalement, même si ce n’est pas une obligation, ne pas épandre une partie ou l’intégralité de la somme peut coûter a minima une mauvaise publicité, parfois un bad buzz, au club taxé alors de pingrerie.

On demande l’avare

En janvier 2020, l’Olympique de Marseille se qualifie difficilement contre Trélissac (1-1, 4-2 après tirs au but), un club de National 2. Alors dirigé par Jacques-Henri Eyraud, le club phocéen repart envers sa moitié de recette, soit environ 140.000 euros. Une somme qui représentait 10% du budget de son adversaire du fois. Le coût du déplacement avait été mis en avant dans ce choix : « Pour ce match, Trélissac a bénéficié d’un stade de 13 000 places et a pratiqué une politique tarifaire qui – si elle était tout à fait justifiée – affichait des prix entre 20 et 35 euros la place. Grâce au fait de recevoir l’OM, le stade était complet et a d’ailleurs essentiellement accueilli des supporters marseillais, très majoritaires. Il nous semblait juste que dans ces données particulières, les deux clubs se partagent la recette d’autant plus que ce déplacement a coûté à l’OM 65 000 euros », avancait à l’époque le club phocéen dans un communiqué. 

🔵 Communiqué officiel

— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) January 5, 2020

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