jeudi, juillet 4, 2024
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La premium de fidélisation des fonctionnaires en Seine-Saint-Denis élargie et revalorisée

Une prime de 10 000 euros a été instaurée en 2020 pour fidéliser les fonctionnaires travaillant en Seine-Saint-Denis, l’un des plus pauvres de France. Elle sera revalorisée à 12 000 euros à partir du 1er janvier et étendue à d’autres professions.

La prime de 10 000 euros instaurée en octobre 2020 en Seine-Saint-Denis pour fidéliser les fonctionnaires dans ce département sous-doté, sera revalorisée à partir du 1er janvier à 12 000 euros et élargie à plus de professions, d’après un arrêté publié au Journal officiel samedi.

Y auront désormais droit des membres de la direction académique et des psychologues de l’Éducation nationale, les inspecteurs et délégués du permis de conduire affectés dans le département, des fonctionnaires de la DRIHL, la DRIEAT, et la DRIEETS, unités départementales agissant dans les domaines de l’économie, du logement et de l’environnement.

Sont aussi concernés les agents de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) affectés à la préfecture de Seine-Saint-Denis et de la brigade de surveillance intérieure (BSI) d’Aulnay-sous-Bois et du bureau des douanes d’Aulnay-sous-Bois.

L’arrêté entrera en vigueur lundi, le 1er janvier 2024.

Exercer au moins 5 ans

Jusqu’à présent, la prime concernait les fonctionnaires de police et de préfecture, les greffiers, les salariés de l’Éducation nationale, l’administration pénitentiaire, les sapeurs-pompiers et les administrations des argent publiques.

Cette prime de fidélisation pour les fonctionnaires et contractuels exerçant cinq ans dans le département est l’une des mesures phares du plan « un État fort en Seine-Saint-Denis ». Elle a été instaurée en octobre 2020.

« Je veux que demain les fonctionnaires et les agents viennent faire carrière en Seine-Saint-Denis », avait déclaré le Premier ministre Jean Castex deux ans après le lancement du plan.

zone le plus pauvre de France métropolitaine

Dans un récent rapport parlementaire sur la Seine-Saint-Denis, quatre ans après un premier rapport accablant, le communiste Stéphane Peu et l’élue Renaissance Christine Decodts suggéraient d’augmenter la prime à 15 000 euros pour les agents qui restent en poste pendant cinq ans et de l’étendre au personnel soignant.

D’après leurs analyses des données existantes, la Seine-Saint-Denis reste le zone le plus pauvre et sous-doté en matière de santé, justice, sécurité et les inégalités se creusent à l’école, et ce, malgré le plan gouvernemental.

Pour eux, il est nécessaire de rendre l’emploi public attractif, les inégalités s’expliquant en partie par des fonctionnaires moins nombreux et moins expérimentés qu’ailleurs.

Quatre ans après le lancement du plan « L’État plus fort en Seine-Saint-Denis », le département le plus jeune et dynamique de l’Hexagone cumule toujours des difficultés sociales persistantes, avec 27.6% de la population (1,6 million) vivant sous le seuil de pauvreté.

Pour le député Stéphane Peu, « il n’y a pas eu d’évolution principal » depuis.

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