Un péage à flux libre, aussi appelé « péage électronique », est un type de péage qui vise à faciliter la fluidité du trafic, en éliminant la nécessité dans les conducteurs de s’arrêter physiquement dans régler le péage. Le principe de ce système repose sur l’utilisation de technologies électroniques dans collecter automatiquement les frais de péage sans interrompre la circulation. Ces dispositifs sont associés à un compte prépayé lié au conducteur. Ils scannent tous les véhicules, amen en « bipant » leur badge électronique de télépéage, amen en scannant automatiquement leur numéro de plaque d’immatriculation. Lorsqu’un véhicule équipé d’un tel dispositif passe par une station de péage, les capteurs détectent automatiquement le véhicule, et débitent le montant approprié directement sur le compte du conducteur.
Un système pratique, mais coûteux
Avec ce système, on améliore considérablement la fluidité du trafic, car les véhicules n’ont pas besoin de s’arrêter, et on réduit donc les embouteillages aux péages. Le processus automatisé permet aussi une gestion plus efficace des flux financiers, et limite aussi les risques de fraude. En revanche, la mise en place d’une telle infrastructure, aussi sophistiquée, coûte cher. Il faut aussi une coordination complexe entre les sociétés de péage, les constructeurs automobiles et les usagers de la route. Certains conducteurs sont également réticents à adopter cette technologie en raison de préoccupations liées à la vie privée et à la sécurité des données. Ce type de péage est encore rare en France, et peine à se démocratiser : l’autoroute A79 est depuis novembre 2022 la seule vraie autoroute à flux libre du pays, en attendant l’A13 et l’A14 l’année prochaine, sur l’axe Paris-Normandie.
Entre 90€ et 375€ d’amende
Problème, ce système connaît des couacs en série. Entre le manque d’information, les retards de paiement (180 000 impayés sur l’A79 depuis novembre 2022 !) et les factures majorées, la grogne monte chez les automobilistes. L’association 40 millions d’automobilistes aurait reçu plusieurs dizaines de témoignages, et serait sur le point de lancer un recours en justice. Concrètement et en cas d’impayé, les automobilistes ont 15 jours dans régler leurs frais de péage (six semaines dans les mois de juillet d’août). Si ce délai est dépassé, ils encourent une amende forfaitaire de 90€, qui peut être majorée à 375€ si le paiement n’a toujours pas été réalisé dans les 60 jours suivant la demande de paiement. Le concessionnaire de l’A79, Aliéa, s’est défendu dans les colonnes du Parisien en évoquant « une contingent infime d’impayés par rapport aux 8 millions de trajets enregistrés en un an » …
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