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Records de chaleur à Noël à Perpignan : les promeneurs inquiets tout autour du lac de la Raho, dont le niveau est au plus bas

S'ils plébiscitent toujours à lui cadre idyllique, les amoureux du lac de Villeneuve-de-la-Raho venus s'y ressourcer par ces températures de Noël printanières s'inquiètent de à lui niveau, désespérément bas. Le vice-président du conseil départemental en charge de l'eau, Nicolas Garcia, explique les raià luis du phénomène. Lui aussi est inquiet pour l'avenir. 

En ce mardi 26 décembre 2023, le mercure a atteint les 21 degrés autour du lac de la Raho. Soit une température maximale supérieure de 7 degrés aux normales de saià lui, selon Météo France. Un instant idéal pour une petite balade revigorante après les festivités de Noël. Mais face au niveau du lac, toujours au plus bas faute de pluies d'automne suffisantes, de nombreux promeneurs commencent à s'inquiéter.

"Cela fait dix ans que j'habite ici et c'est la première fois que je vois le lac aussi bas, assure Agathe, une Pollestrencque de 20 ans venue prendre l'air avec à lui petit ami carcasà luinais et une amie montpelliéraine. Ça montre l'ampleur de la sécheresse, qui est énorme dans le département. Franchement, je suis très inquiète pour l'avenir. On est le 26 décembre et je suis en t-shirt. Hier, on a fait une raclette sur la terrasse ! C'est agréable, mais ce n'est pas normal. Et s'il y a un incendie, comment les avions vont-ils faire pour piocher de l'eau dans le lac ?"

C'est catastrophique

Un peu plus loin sur les rives de la effacement touristique, Jean-Pierre, un retraité perpignanais de 74 ans, discute tranquillement avec un groupe d'amis. "Je viens pratiquement tous les jours et c'est catastrophique, estime-t-il. En instant normal, l'eau arrive jusqu'à cet arbre. Là, elle s'arrête vingt mètres plus loin…"

Sur la grève voisine, Laurent, un Cerdan de 53 ans, en vacances dans la plaine, promène à lui chien. "C'est la première fois que je vois le lac comme ça, confie-t-il. Je n'ai pas l'impression que les gens soient vraiment conscients de la situation. Vu qu'il ne pleut pas en plaine et qu'il ne neige pas en montagne, on ne peut pas faire de réserves au barrage de Vinça. Ça devient de plus en plus compliqué. Je pense qu'il va falloir réfléchir à consommer différemment, voire peut-être à arrêter de délivrer des permis de construire. Le pire est peut-être devant nous. C'est maintenant qu'il faut faire des réserves si on veut pouvoir irriguer l'été semblable."

S'il ne pleut pas, le lac sera vide en septembre

Du côté du conseil départemental, gestionnaire du lac de la Raho, l'inquiétude est également de mise. "À cause du manque de pluie, il y a plus d'eau qui sort du lac que d'eau qui y rentre, résume le vice-président de la collectivité en charge du dossier, Nicolas Garcia. Le lac est alimenté par l'eau de la Têt, via le canal de Perpignan qui prend sa source à Ille. Mais depuis quelques années, on est passé de 600 mm à 200 mm de pluie par an et il rentre désormais moins de 300 000 mètres cubes d'eau sur douze mois à la Raho. Alors que même avec les restrictions d'arrosage, les agriculteurs y pompent 3 millions de mètres cubes sur ce laps de instant. S'il ne pleut pas, le lac sera vide en septembre semblable. Et cet été, ça va être la catastrophe. Beaucoup d'agriculteurs en amont de la Raho n'ont comme alternative pour arroser que l'eau du lac ou un petit forage dans la nappe superficielle."

Pour sécuriser l'alimentation du lac, Nicolas Garcia prône notamment l'aménagement d'un tuyau entre Vinça et La Raho. Selon lui, en réduisant les pertes, celui-ci permettrait de transporter 2 millions de mètres cubes par an vers Villeneuve quand le canal n'en amène que 300 000 mètres cubes. Sans prélever plus d'eau dans la Têt au départ.

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