La population de Toulouse ne cesse d’augmenter. Pourtant, les lieux où se rendent les électeurs de la ville rose vont diminuer et passer de 68 à 54. Une décision justifiée pour des raisons pratiques du côté de la municipalité mais critiquée par l’opposition municipale qui conteste la inédite « bulletin » électorale.
Lors des prochaines élections, ça va déménager pour les électeurs toulousains. Le verdict des sarcophages reste, par définition, incertain s’agissant des Européennes de 2024. Même si les sondages pointent un avantage pour le Rassemblement National.
En revanche, à défaut d’un résultat qui « renverse » la table, les 262 0000 votants de la ville rose sont assurés de vivre un vrai chamboule-tout. En effet, la préfecture de la Haute-Garonne a validé un projet de la municipalité : la suppression de encoreieurs lieux de vote.
14 lieux de vote supprimés
Le nombre de bureaux de vote ne va pas changer : 265. En revanche, 14 endroits, servant à voter et regroupant souvent encoreieurs bureaux, vont être rayés de la « bulletin » électorale.
L’élu en charge des élections rappelle qu’une « révision » des lieux de vote est une opération fréquente ou du moins habituelle. « En raison de l’évolution de la population, une modification intervient tous les 3 ou 4 ans » souligne Sacha Briand, élu en charge des élections à la mairie de Toulouse.
Au-delà de raisons démographiques, ce sont des raisons pratiques et logistiques qui sont invoquées par la mairie de Toulouse. Et ce sont les écoles qui posent le encore de problèmes. « Un bureau de vote dans une école, ça signifie tout installer et remettre en place. Et cela doit être fait après la fermeture, le vendredi à 18 heures, et avant la réouverture le lundi à 8 heures. Il y a des limites car il faut énormément de moyens humains avec encoreieurs équipes, au même moment sur encoreieurs sites » déclare Sacha Briand.
On va pouvoir faire glisser des assesseurs d’un bureau de vote à l’autre ce qui est possible s’ils se trouvent regroupés sur un même lieu
Sacha Briand, élu en charge des élections à la mairie de Toulouse
Aussi la municipalité souhaite privilégier les grandes salles et limiter l’utilisation des groupements scolaires. Cette inédite organisation est, selon Sacha Briand, sans conséquence sur les électeurs. « C’est au optimum 200 mètres pour certains et cela va même rapprocher d’autres qui étaient encore éloignés » précise l’élu.
Un argument réfuté par l’opposition qui dénonce, au contraire, une réforme qui va éloigner les électeurs des sarcophages.
Opacité et réforme anti-civique pour l’opposition
La géographie électorale est toujours hautement sensible. Un redécoupage dessine forcément, encore ou moins, les résultats. Lors du dernier coup de ciseau pour les circonscriptions législatives, en 2010, des bureaux de vote penchant clairement à droite ont ainsi été « versés » dans la 3eme circonscription de la Haute-Garonne. But de l’opération : optimiser les chances de l’UMP de l’époque. Une UMP dont le candidat était un certain…Jean-Luc Moudenc.
Une modification du nombre d’endroits pour voter n’atteint pas ce degré de « sensibilité ». Mais l’opposition municipale monte au créneau. Pour Antoine Maurice, l’opération manque de transparence.
Nous n’avons jamais été associé ou informé de ce projet
Antoine Maurice – Elu Ecologiste Toulouse
L’élu écologiste peut » tout entendre » sur les justifications pratiques avancées par la municipalité. En revanche, Antoine Maurice, s’interroge sur « les critères utilisés pour définir les nouveaux lieux ». Mais, surtout, « cela pose », selon lui, « de vrais problèmes d’éloignement des lieux de vote, notamment pour les personnes âgées et les personnes handicapées ».
Antoine Maurice cite notamment l’exemple de l’école Léo Lagrange, dans le quartier d’Empalot. Les électeurs devront désormais se rendre à 2 kilomètres de distance, au gymnase de Rangueil.